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    Conseiller en prévention

    sécurité et santé au travail

  • 147.125 accidents 

    au travail ou sur le chemin du travail en 2018, dont

     

    134 accidents mortels,

    14.355 accidents avec incapacité permanente.

     

    (Source :www.prevent.be)

     

    Cela peut être ton père, ta mère, un proche ou toi-même demain !

    Cela te révolte ? Tu veux faire changer les choses ?

    Alors tu as probablement l’âme d’un futur conseiller en prévention santé/sécurité au travail.

  • Qu'est-ce qu'un conseiller en prévention ?

    Un gardien de la sécurité !

    Ta « ceinture de sécurité » sur ton lieu de travail, un collègue bienveillant !

  • Organiser la circulation des engins, véhicules et piétons sur le site de l’entreprise

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    1) POURQUOI choisir ce métier ?

    Pour travailler dans le secteur de la sécurité au travail, il faut avant tout aimer l’être humain. Aimer se mettre au service de la vie, de la santé et du bien-être de ses collègues de travail quels que soient leur fonction et leur niveau hiérarchique, mais aussi des fournisseurs, sous-traitants, clients, visiteurs et riverains de l’entreprise.

     

    On peut aussi être séduit par ce métier pour son aspect « pluriel ». En effet, il faut pourvoir comprendre et prévenir les risques de tout type, relatifs aux produits chimiques, aux machines en mouvement, à la circulation de véhicules au sein de l‘entreprise, etc ; mais aussi aux aspects ergonomiques ou psychologiques en ce compris le burn out ou le harcèlement.

     

    Ce métier fait essentiellement écho à notre empathie, tolérance et ouverture d’esprit mais en même temps, nécessite une grande rigueur, une ligne de conduite exemplaire, de la ténacité et le courage de prendre parfois des décisions difficiles.

    Gérer les accès aux machines dangereuses

    Gérer les accès aux machines dangereuses

  • Ecouter pour apprendre

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    2) Avec QUI travaille-t-on dans ce métier ?

    L’exercice de ce métier nécessite de travailler avec tous les acteurs internes mais aussi externes de l’entreprise.

     

    Le conseiller en prévention est avant tout le conseiller du chef d’entreprise en matière de prévention des risques. Il a d’abord un devoir d’information, voire d’alerte avant celui de conseiller les mesures adéquates de prévention et de suivre et contrôler leur mise en œuvre. Il ne faut jamais oublier que c’est le chef d’entreprise qui est pénalement responsable en cas d’accident.

     

    L’aspect « santé » faisant également partie du métier, le conseiller en prévention travaille en étroite collaboration avec le médecin du travail.

     

    Dans les grandes entreprises, les travailleurs sont représentés par des organisations syndicales. Le conseiller en prévention doit rester en contact permanent avec les syndicats même et surtout lorsqu’il y a conflit entre patronat et syndicat.

     

    Le Conseiller en prévention doit être au plus près des travailleurs sur le terrain. Il doit les connaître et les écouter pour les convaincre de travailler en sécurité.

     

    Les objectifs assignés aux chefs de départements par la direction opérationnelle (qui se doit de répondre aux attentes de la haute direction ou des actionnaires) peuvent être ressentis comme contradictoires avec les mesures de prévention santé/sécurité. Le conseiller en prévention doit comprendre et conseiller les chefs de département souvent pris entre le marteau et l’enclume sans déroger à la seule ligne de conduite valable en matière de prévention santé/sécurité : atteindre et maintenir le zéro accident en tout temps et en tout lieu.

     

    Le conseiller en prévention doit rencontrer les personnes extérieures intervenant dans l’entreprise comme les fournisseurs, transporteurs, sous-traitants ou visiteurs et les convaincre de respecter les mesures de prévention santé/sécurité pour les personnels de l’entreprise comme pour leur propre personnel. Il peut y avoir de nombreuses interactions entre les activités des uns et des autres au sein de l’entreprise.

     

    Le conseiller en prévention travaille aussi main dans la main avec les services externes de secours comme les pompiers ou la protection civile. Il est de son ressort d’élaborer, de faire valider, de mettre en œuvre, de tester et de contrôler la bonne compréhension du plan d’urgence dans lequel interviennent ces acteurs extérieurs.

     

    Enfin, le conseiller en prévention ne peut ignorer l’environnement dans lequel fonctionne l’entreprise. Les contacts avec les autorités communales, les comités de quartier ou les riverains sont essentiels pour trouver un juste équilibre entre la richesse qu’apporte une entreprise dans une région et les nuisances possibles liées à son exploitation.

  • Convaincre

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    3) En QUOI consiste cette profession ?

    Le conseiller en prévention observe, écoute, analyse, suggère, forme, convainc. Il doit être sur le terrain, avoir une conduite irréprochable et savoir de quoi il parle !

     

    Le conseiller en prévention est d’abord un observateur humble et respectueux. Humble car il ne possède en général pas les compétences pour exécuter le travail de l’opérateur qu’il est en train d’observer. Respectueux parce que tout travailleur doit être respecté dans son travail quel qu’il soit.

     

    Le conseiller en prévention est un observateur visible, qui écoute et qui cherche à comprendre, qui cherche à apprendre. On peut observer les gens en se cachant dans le but de les sanctionner pour un non-respect des consignes de sécurité. Ce comportement est évidemment à proscrire. On peut aussi observer les gens en se présentant à eux, en leur expliquant qu’on est là pour les aider, éventuellement leur faciliter la vie et qu’on veut apprendre et comprendre les difficultés de leurs tâches.

     

    Le conseiller en prévention doit aussi savoir de quoi il parle. Il doit connaître la réglementation en vigueur en matière de prévention santé/sécurité. Il doit aussi comprendre en quoi consiste le travail du collègue qu’il observe.

     

    La tâche la plus difficile du conseiller en prévention est de convaincre ! Et pas seulement le travailleur, mais aussi et surtout sa hiérarchie. Et la meilleure façon de convaincre est de faire prendre conscience des conséquences d’un éventuel accident, conséquences personnelles pour le travailleur quant à sa capacité résiduelle après accident, de vivre avec ses proches ou de pratiquer ses loisirs favoris. Pour cela, il faut bien connaître la personne d’où la nécessité d’être sur le terrain avec elle. Convaincre de prendre soin d’elle-même mais également des autres. En effet comment vivre en ayant sur la conscience la responsabilité de l’accident d’un collègue ?

     

    Le conseiller en prévention doit aussi former. La formation est une activité essentielle dans ce métier. Il faut concevoir et donner des formations. Pour cela, il faut rassembler et analyser beaucoup de données venant des observations sur le terrain, rappeler la réglementation, illustrer son propos par des anecdotes souvent beaucoup plus parlantes et convaincantes qu’un tableau de chiffres ou qu’un texte législatif !!

     

    Le conseiller en prévention doit aussi rapporter et suggérer des améliorations. La direction est en général très friande de « reporting » et de « forecast ». En effet comment gérer sans outil de mesure et sans objectif ?

     

    Enfin, le conseiller en prévention doit savoir comment font les autres. Le « benchmark » au sein du même groupe ou du même secteur, voire d’autres secteurs, fait aussi partie des tâches du conseiller en prévention.

  • 4) OU cette profession s’exerce-t-elle ?

    Le métier de conseiller en prévention est surtout un métier de terrain. Pour comprendre et conseiller les travailleurs, il faut vivre leur quotidien, de jour comme de nuit. Cette présence sur le terrain est indispensable pour savoir de quoi on parle lorsque l’on conseille des mesures de prévention des risques santé/sécurité au chef d’entreprise.

     

    Pourtant un travail important d’analyse et de reporting nécessite de passer beaucoup de temps dans son bureau, parfois trop ! La tentation est forte de se laisser submerger par le travail de bureau au détriment de sa présence sur le terrain.

     

    Enfin il ne faut pas négliger d’aller voir ailleurs. Rien ne sert de réinventer la roue ! Il faut se rendre dans d’autres entreprises afin de partager les bonnes pratiques en matière de prévention santé/sécurité.

  • 5) QUAND exerce-t-on cette profession ?

    Le métier de conseiller en prévention ne peut s’exercer au sortir de sa formation de base. Dans la plupart des pays et notamment en Belgique, au Luxembourg et en France, une formation spécifique est nécessaire pour pouvoir exercer ce métier. L’accès à cette formation nécessite souvent d’être titulaire d’un diplôme d’école supérieure ou universitaire ainsi que de pouvoir justifier d’une expérience professionnelle préalable.

     

    Une filière intéressante mais non obligatoire, pour accéder à ce métier est d’avoir travaillé dans un service de maintenance pendant plusieurs années. En effet, avoir travaillé à la maintenance des équipements et machines de l’entreprise permet d’acquérir les connaissances et compétences nécessaires pour comprendre les difficultés auxquelles peuvent être confrontés le personnel de production. Être passé par un service de maintenance donne souvent beaucoup plus de crédit au conseiller en prévention aux yeux des chefs de départements et du personnel de production.

     

    Enfin ce métier finit par devenir une « déformation professionnelle ». On devient conseiller en prévention dans tous les aspects de sa vie professionnelle comme privée. La prévention devient une seconde nature. Cela peut parfois exaspérer ses proches !!

  • 6) COMMENT devenir conseiller en prévention

    et rester au top dans sa profession?

    Comme déjà évoqué plus haut, la formation de conseiller en prévention est une formation de « troisième cycle ».

     

    C’est en Belgique que l’on parle de « Conseiller en Prévention ». En France on parle d'«Animateur Sécurité Santé » et au Luxembourg de « Travailleur Désigné ».

     

    Cette formation est plus ou moins longue et poussée en fonction de la taille et du secteur d’activité de l’entreprise. En outre le métier de Conseiller en Prévention nécessite une formation continue. La Belgique, le Luxembourg et la France ont légiféré en cette matière.